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Jeudi 27 avril, nous avons accueilli le Père Avrillon pour notre dernier suivi mensuel ! Mais non, l’aventure ne touche pas à sa fin pour autant, il nous reste encore deux mois de vie fraternelle…de rire, d’écoute et de blagues hautement intellectuelles (notre esprit met parfois plusieurs jours à comprendre un jeu de mot, comme par exemple celle de la tisane nommée « Laisse Thomas tranquille* »).

Lors de ce suivi, nous avons été invitées à lire le document préparatoire du synode des jeunes, la foi et le discernement des vocations. Il apparaît clairement que la partie concernant le discernement et la vie spirituelle rejoint exactement ce que nous vivons cette année dans l’Escale Saint-Benoît. Nous n’avons pas encore toutes les réponses à nos questions, mais nous avons eu quelques éclaircissements. Si des chemins se sont révélés sans issus, d’autres nous ont ouverts de nouvelles perspectives.

Un extrait du document préparatoire du synode des jeunes correspond tout à fait à l’esprit de l’Escale Saint-Benoît :

Silence, contemplation, prière

Il ne peut y avoir de discernement sans cultiver la familiarité avec le Seigneur et le dialogue avec sa Parole. En particulier la Lectio Divina est une méthode précieuse que la tradition de l’Église nous transmet.

Dans une société toujours plus bruyante, qui offre une surabondance de stimuli, un objectif fondamental de la pastorale des vocations des jeunes consiste à offrir des occasions de goûter la valeur du silence et de la contemplation et de former à la relecture de ses propres expériences et à l’écoute de la conscience.

Le monastère d’Angers n’a-t-il pas été pour nous un havre de paix ? Oui, c’est l’expression parfaite pour l’Escale Saint-Benoit ! Nos bateaux ont trouvé un abri, un point d’observation où nous avons pris de temps de sortir la carte et la boussole (attirée non par le nord mais par le Christ !)

Et bientôt, certains bateaux quitteront le port, laissant la place à de nouvelles escalettes.

Alors,
Ô mer, tu me perdras en tes furies
De renaissance et de fécondité ;
Tu rouleras en tes ombres et tes lumières
Ma pourriture et ma poussière ;
Tu voileras sous ta beauté
Toute ma cendre et tout mon deuil ;
J’aurai l’immensité des forces pour cercueil
Et leur travail obscur et leur ardeur occulte ;
Mon être entier sera perdu, sera fondu,
Dans le bassin géant de leurs tumultes,
Mais renaîtra, après mille et mille ans,
Vierge et divin, sauvage et clair et frissonnant,
Amas subtil de matière qui pense,
Moment nouveau de conscience,
Flamme nouvelle de clarté,
Dans les yeux d’or de l’immobile éternité !

Comme de lumineux tombeaux,
Les vaisseaux blancs semblent posés,
De loin en loin, sur les plaines des eaux.

Le vent subtil n’est que baisers ;
Et les écumes,
Qui doucement échouent
Contre les proues,
Ne sont que plumes :
Il fait dimanche sur la mer !

Poème d’Emile Verhaeren

*L’estomac tranquille.

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