Actualité

 Je suis la porte des brebis. Jn 10, 1-10

Depuis les premières pages de la Bible jusqu’à l’Apocalypse, combien de fois Dieu ne parle-t-il pas à notre cœur en utilisant les images du berger, des brebis, de l’agneau ? je vous laisse les répertorier, il n’y a pas la place ici. Cela va en se précisant avec les prophètes Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, les psaumes, l’Evangile. Qu’est-ce que Dieu nous dit de lui-même à travers ces images ? Et qu’est-ce qu’elles nous disent de notre attitude envers lui ? Que nous suggèrent-elles en réponse ?

En ce quatrième dimanche de Pâques, elles me parlent de Dieu parti à la recherche de sa brebis perdue, qui malheureusement fuit celui qui veut lui donner la vie en abondance. Pourquoi ? Un poème de St Jean de la Croix et une image de Bradi-Barth évoquent ce mystère d’amour qui reste trop incompris, comme par les pharisiens qui voudraient s’arroger la place de l’unique Bon Pasteur. Mais, c’est bien lui, Jésus qui nous dit les paroles de la vie éternelle, qui nous guide et nous rassure sur le chemin des aspérités de la vie quotidienne, qui vient nous rechercher au fond de nos impasses, qui rassemble le troupeau, panse les blessures, prend soin de chaque brebis ou agneau. Notre espérance nous fait entrevoir que ce drame trouvera sa résolution dans la joie des retrouvailles dans le Royaume des cieux. Il peut nous être bon de redire, voire de mémoriser, en notre cœur ce psaume 22 (23) si connu, et si réconfortant.

Sœur Myriam, Monastère de Bouzy la forêt 


 Chant du Christ et de l’âme.
Vois ce berger seul et tout désolé,
Sans nul plaisir, sans nul contentement,
A sa bergère appartient sa pensée,
Et tout son coeur par l’amour déchiré.

Il pleure, non d’être blessé d’amour
Et de se voir en telle affliction,
Au cœur pourtant il a été frappé ;
S’il pleure, c’est de se voir oublié.

A la pensée du très cruel oubli
Où le laisse sa charmante bergère,
Il s’abandonne aux coups des étrangers,
Et par l’amour son cœur est déchiré.

Entendez-le : Malheureux que je suis !
Pour ma tendresse, elle n’a que mépris,
Voyez, voyez comme elle me fuit !
De son amour j’ai le cœur déchiré.

Le temps s’écoule. Enfin il est monté
sur un arbre, ses bras sont grands ouverts.
Voyez-le mort, il reste suspendu,
Son coeur, hélas, d’amour est déchiré.

Poème de saint Jean de la Croix
Traduction de Mère Marie du Saint Sacrement, carmélite, Editions du Cerf 1986, p.73 

Méditation de l’Évangile du 03 mai 2020 Jn 10 1-10  

Quatrième dimanche de Pâques— Année A  

 Psaume 22

01 Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. *

02 Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles

03 et me fait revivre ; * il me conduit par le juste chemin pour l'honneur de son nom.

04 Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, * car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.

05 Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; * tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

06 Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie ; * j'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

 

 Reproduit avec l'aimable autorisation de ABSL Herbronnen

https://www.bradi-barth.org/index.php

« Je m’égare, brebis perdue,
Viens chercher ton serviteur. » (Ps 118, 176)

 

Retour