Depuis sa fondation, la congrégation des BNDC prie pour le recouvrement des lieux Saints. Pour le Père Joseph : « [Cet] Ordre n’est pas pour être restreint en une contrée. Il y a de grandes ouvertures qui paraissent être toutes de Dieu pour vous étendre hors de France et aux plus saints lieux de la chrétienté. »

L'achat d'un terrain au Mont des Oliviers appartenant au Comte de Piellat

En 1894, la longue aventure de la fondation du monastère de Jérusalem commence. La Providence est généreuse et met sur le chemin des bénédictines …l’homme idéal : le comte Marie-Amédée de Piellat. En plus de leur vendre un terrain au Mont des Oliviers, il supervise les travaux sur place avant l’arrivée des sept bénédictines fondatrices en décembre 1896.

M.de Piellat, dans une de ses lettres adressées à sœur Thérèse de Saint Jean de la Croix (supérieure générale) fait état d’un paysage enchanteur : « De cet endroit, on découvre toute la Ville de Jérusalem dont on est séparé par la vallée de Josaphat et Gethsémani. La vue s’étend au sud sur la plaine de Réphaïm, du côté de Bethléem (il me semble que l’on voit même le clocher qui s’élève près de la Crèche) ; sur la montagne du désert de Juda et au-delà de la Mer Morte sur le Mont Nébo, sur Moab et Ammon. »

Le terrain acheté par les religieuses est aussi plein de trésors d’après M. de Piellat : « Je vous disais que j’avais fait exécuter quelques petites fouilles dans ce terrain. Outre une quantité innombrable de tombeaux chrétiens, forts intéressants, refermés généralement dans des grottes souterraines (sépultures des religieux qui habitaient la Sainte Montagne avant l’invasion de Chosroës), j’ai découvert une intéressante mosaïque en couleur, blanche, rouge et noire. Cette mosaïque marque la place d’une ancienne chapelle : au centre de la Petite abside est tracée une belle Croix pattée et coloriée. Le reste de la Chapelle forme un dessin en losange avec croix au centre. Nous avons encore mis à jour çà et là quelques mosaïques et une autre ruine dans le bas du terrain qui me semble être encore les restes d’une église. Mais il faudrait encore remuer cette terre légère qui recouvre peut-être encore plusieurs choses intéressantes. »

L'orphelinat pour jeunes filles grecques

Il aura fallu un grand courage aux religieuses, ces aventurières de Dieu. D’autant plus que cette fondation a été autorisée à condition que les bénédictines ouvrent un orphelinat destiné à l’éducation des jeunes filles Grecques Catholiques, ou dissidentes aspirant à rentrer dans le sein de l’Église.

Les lettres échangées avec l’abbé Daurelle (directeur spirituel de la supérieure générale) montrent à quel point ce projet de fondation est important pour la congrégation : « Ce rêve, ma chère fille, va devenir un fait une chose palpable et permanente pour celles de vos chères enfants qui s’apprêtent à partir. Leur amour, leurs actions de grâces au Ciel qui les a élues, enfleront la voile du navire qui les emporte si loin et si près tout à la fois, car tout se touche en Jésus Christ ; il n’y a de distance, ni de temps, ni de lieu pour ceux qui L’aiment et vivent en Lui ! »

Une communauté toujours présente en Terre Sainte

Et en 2017 ? La communauté du Mont des Oliviers est encore bien vivante ! N’hésitez pas à découvrir leur site : http://www.benedictinesmontdesoliviers.org/

Sœur Marie (prieure présidente et prieure de Prailles) ainsi que sœur Marie-Caroline (prieure de Bouzy-la-Forêt) y ont d’ailleurs passé quelques jours en janvier de cette année.