les turbulences du début XXe siècle

Entre 1901 et 1904, les lois obligent la Congrégation à fermer ses pensionnats. Une partie de la communauté de Landerneau s’exile en Belgique de 1905 à 1919.

Communautés ambulances pendant la Grande Guerre

Toute la Congrégation reçoit en juillet 1914 un décret d’expulsion qui doit être exécuté en septembre, mais le 2 août, la guerre éclate. L’État a d’autres préoccupations que de persécuter les religieux ! D’autant plus que pendant la première guerre mondiale, les communautés religieuses servent d’ambulances.

Dès le 7 septembre 1914, une ambulance est ouverte au monastère d’Angers (annexe à l’hôpital temporaire n°6). Les blessés sont soignés par une partie des sœurs. C’est une occasion d’évangélisation, le journal rapporte des conversions, baptêmes, confirmations et confessions. Les sœurs entretiennent aussi une correspondance avec certains soldats qui sont repartis sur le front, des amitiés se nouent.

L’ambulance est fermée officiellement le 31 mars 1919. À Vendôme, la communauté se met égale-ment à la disposition de la Croix-Rouge pour ouvrir une ambulance dans les locaux du pensionnat. C’est une lourde charge. La Mère prieure doit veiller à la bonne marche de l’ambulance alors qu’elle assurait déjà la direction du noviciat et du séminaire. Très souvent, elle est sollicitée soit par une arrivée de blessés, soit par un entretien avec les médecins et la formation des jeunes s’en ressent[1].

[1] Lettre mortuaire de Mère Marie-Scholastique Yvonne Lemann, supérieure générale de 1948 à 1957.

Aquarelle du monastère de La Prévôté en Belgique, 1896